Ta puissance d'entrepreneure atypique : comment la libérer

La puissance d’entrepreneure atypique est un moteur extraordinaire. Elle ne se limite pas à la motivation ou à la persévérance : c’est un mélange subtil de créativité, d’intuition, de sensibilité et de stratégie, forgé par des expériences uniques.

Pourtant, cette puissance reste souvent sous‑utilisée. Pourquoi ? Parce qu’elle est parfois mal comprise, bridée par le doute ou étouffée par la peur de sortir du cadre. Quand elle est libérée, elle transforme un business ordinaire en entreprise inspirante, prospère et alignée.

Dans cet article, nous allons explorer en profondeur comment comprendre ta puissance, identifier les obstacles qui l’entravent, la nourrir chaque jour et l’orienter vers un impact durable. Prépare‑toi à plonger dans ton plein potentiel.

Ambition et pulsion de vie : le terreau de la puissance

L’ambition reliée au désir, une flamme qui te met en mouvement

Ces derniers temps, l’ambition s’est invitée au cœur de la réflexion — au point d’y consacrer un épisode entier (l’épisode 136). Si elle a tant résonné, c’est parce que, débarrassée de ses connotations de rivalité ou de « toujours plus », l’ambition renvoie à quelque chose de profond : un désir qui parle de pulsion de vie. 

Elle est cette flamme intérieure qui t’invite à voir plus grand, à refuser le statu quo, à sortir des sentiers battus. Elle n’est ni une posture ni une façade : c’est une vibration qui te pousse vers l’avant. Ce désir a ses propres nuances — tantôt ardent, tantôt discret — mais quand tu l’écoutes, il oriente naturellement tes décisions, ta vision, tes priorités.

La puissance, le feu qui soutient l’ambition dans la durée

Avoir l’ambition sans la puissance, c’est s’exposer à la frustration ou au sentiment d’injustice — ces émotions que les profils atypiques connaissent bien. La puissance est l’énergie qui soutient l’ambition, le feu intérieur qui permet de passer de l’idée à la réalité, encore et encore. 

Elle ne cherche pas à brûler plus fort que tout le monde ; elle cherche à brûler juste. Elle demande un foyer, une canalisation, pour ne pas se transformer en brasier qui consume. Quand tu relies ambition (l’élan) et puissance (le soutien), tu sors du « fantasme d’un jour » pour entrer dans le réalisable — celui qui s’incarne dans des choix, des actes, des résultats.

Des décisions sans concession : libérer la puissance d'entrepreneure atypique

Le pivot radical : changer de cap quand l’alignement l’exige

Au cœur de la puissance se trouve la décision — vraie, rapide, assumée. Un exemple concret : changer en quarante‑huit heures une masterclass pourtant « hit » et parfaitement prête (« L’art de créer vos clients ») pour en créer une nouvelle de zéro (« La différence, ton super pouvoir pour élever ton business vers le succès »). 

Tout était calé : page d’inscription, visuels, tunnel, e‑mails. Et pourtant, une dissonance s’est imposée, presque viscérale : non. Non, ce n’était plus la suite logique après le Sommet, après un TEDx fin novembre, après la publication d’un livre en octobre, après un positionnement de plus en plus affirmé auprès des femmes entrepreneures atypiques.

Choisir d’écouter cette voix a eu des conséquences très concrètes : tout réinventer, tout refaire, tout redéployer… avec une toute petite équipe, un niveau d’énergie fluctuant, une grande sensibilité et un besoin de retrait bien réel. Le lendemain, les doutes ont fait du bruit (très fort !), mais la décision était prise — et l’intégrité a consisté à la tenir. C’est cela, des décisions sans concession : honorer ce qui est juste, même si c’est inconfortable, même si c’est risqué, même si ce n’est pas « rationnel » sur le papier.

Décider vite, tenir ses engagements, assumer le risque

La différence majeure entre les leaders qui créent de grands succès et celles qui vivotent n’est pas une « technique secrète » : c’est la capacité à décider vite, à honorer ses décisions et à assumer le risque qu’elles comportent. Décider implique d’accepter l’incertitude : « Je ne sais pas encore si cette masterclass plaira » ; « je ne sais pas combien d’inscriptions viendront ». Ce que tu sais, en revanche, c’est là où est ton pouvoir : activer ton feu créatif, mettre ton cerveau au service d’une expérience forte, te montrer, parler, créer — le meilleur du meilleur — et laisser la réalité répondre.

Pour les profils atypiques, la relation au risque est particulière : on se sent souvent en risque (décalage, apprentissages constants, sensation d’être « hors troupeau »), et en même temps on est plus accoutumées à le prendre — parfois jusqu’à l’excès. Retrouver la bonne mesure, c’est relier décision et risque sans se dissocier : décider, c’est prendre un risque ; renoncer, c’est en prendre un autre. La puissance d’entrepreneure atypique se muscle là : dans la clarté de l’acte et la loyauté à soi.

La direction : marcher devant et créer la sécurité de l’intérieur

Marcher hors du troupeau, machette à la main

La vie entrepreneuriale — surtout quand on est atypique — est une suite de contrastes : échecs et succès, agendas vides et surchargés, comptes en banque maigres et très gras, montagne russe émotionnelle permanente. On vit tout plus intensément. On est aussi des êtres de paradoxes : sensibles et puissantes, structurées et indomptables, à la fois en besoin d’appartenance et naturellement « hors du troupeau ».

Alors, on marche devant. Souvent, l’image qui vient, c’est celle d’une jungle : tu avances machette en main, tu ouvres un sentier là où il n’y en avait pas, tu prends des griffures et des égratignures, et tu montres que c’est possible — pas pour imposer une voie unique, mais pour dire « on n’en meurt pas, on y gagne en vie ». C’est aussi pour cela que trouver sa tribu est si précieux : appartenir à un cercle où l’on peut déposer son intensité et être comprise, tout en restant la femme qui marche en tête.

« Tu es en sécurité » : un ancrage qui libère l’action

On parle beaucoup de peur ; on oublie souvent ce qui se loge derrière : la sensation d’insécurité. Quand on naît en se sentant différente, la question devient : « Est‑ce que je vais savoir vivre avec ça ? ». La réponse, à répéter comme un mantra incarné, c’est : tu es en sécurité.

Tu es en sécurité quand tu t’exposes, quand tu es vulnérable, quand tu es forte. Tu es en sécurité quand tu réussis, et aussi quand tu échoues. Tu es en sécurité quand ton lancement fonctionne… et quand il ne rencontre personne. Tu es en sécurité quand tu prends une décision courageuse, quand tu désires plus, quand tu investis, quand tu es une leader, quand tu es puissante.

Depuis cet espace de sécurité, l’énergie devient accessible — pas seulement la « high vibe » permanente (inutile de se forcer à l’euphorie 24/7, surtout quand on est atypique), mais une présence vivante, disponible même les jours down. C’est là que naît la vente vivante : proposer son offre sans attendre l’excitation, ni même la certitude, mais en répondant présente à l’appel du chemin. L’an dernier, malgré des épreuves très costaudes, le chiffre d’affaires a augmenté de 70 % : non pas par magie, mais parce que l’énergie s’est réorganisée autour de ce qui était vivant. La sécurité intérieure crée la place pour que la puissance fasse son travail.

La dévotion : nourrir le feu et réhabiliter l’ambition

Nourrir le feu : patience, engagement et joie

La puissance est un feu dans un foyer : si tu n’en prends pas soin, il s’éteint ; si tu l’alimentes, il gagne en amplitude, en chaleur, en durée. Cette dévotion n’a rien à voir avec l’obsession ni avec le sacrifice. Elle parle d’engagement et d’amour : donner le meilleur de soi dans les petites actions du quotidien, viser l’excellence sans se fouetter, respecter ses cycles.

Elle demande aussi de voir que ton business est une extension de toi, mais qu’il n’est pas toi : il ne dit rien de ta valeur intrinsèque. Et elle convoque deux alliées parfois négligées : la patience (le « long game », des semaines, des mois, des années) et la joie (celle du dépassement, même quand ce n’est pas facile). La dévotion élève ; le sacrifice abat. L’une te remet à ta place de créatrice, l’autre t’installe en posture de victime. Nourrir ton feu, c’est choisir chaque jour ce qui le rend plus vif.

Réhabiliter l’ambition, assumer « je me prends pour qui je suis »

Beaucoup de femmes atypiques n’assument pas pleinement leur ambition. Elles l’entendent murmurer (voire hurler), puis la compressent pour ne pas déranger. Résultat : leur puissance diminue et l’insécurité augmente. Dans le cercle des leaders, on voit ce mouvement se renverser : on réhabilite l’ambition, on lui redonne sa place, sa légitimité, son intensité.

Il arrive qu’une petite voix interne répète « pour qui tu te prends ? ». Tant qu’elle règne, elle sabote. Le travail consiste à la réconcilier et à laisser émerger une phrase neuve : « Je me prends pour qui je suis. » Point final.

Et si la projection à dix ans te fige (trop de « comment » tuent le « pourquoi »), raccourcis le temps : ce soir, qui veux‑tu être en te couchant ? Celle qui a posé un pas — petit mais net — vers sa grandeur, ou celle qui a laissé le feu se refroidir ? Jour après jour, ce choix allume la braise. C’est là que la puissance d’entrepreneure atypique redevient une évidence : une force qui t’appartient et que tu choisis d’exprimer, sans demi‑mesure.

Mettre la puissance en pratique : cap, cohérence, continuité

Cap : choisir une direction et s’y tenir

Une puissance sans direction se disperse. Choisir un cap — ce qui est vraiment logique après tes dernières évolutions (un sommet, un TEDx, un livre, un positionnement affermi) — clarifie instantanément ce qui vient maintenant et ce qui, même « rentable », n’est plus cohérent. Le cap n’est pas une prison : il est une ligne qui t’évite de zigzaguer d’une opportunité à l’autre au gré de l’anxiété. Quand la petite voix chuchote « reviens à l’ancien, c’était confortable », le cap répond « avance ».

Te rappeler que l’alignement vaut l’effort, même quand il fait sauter une solution facile, fait partie du jeu. C’est le prix de l’intégrité, celui qui te rend fière de toi quand tu te regardes dans les yeux.

Cohérence et continuité : la puissance d'entrepreneure atypique au quotidien

La puissance ne s’exprime pas seulement dans les grands gestes. Elle se construit par continuité : faire ce que tu as dit que tu ferais, à la fréquence que tu as choisie ; protéger les blocs d’énergie pour la création ; oser te montrer même quand l’élan est plus doux. Elle se mesure aussi à la cohérence : message, offre, visibilité et vente qui se répondent, au lieu de tirer chacun de son côté.

C’est là que la vente vivante s’imbrique : tu offres depuis là où tu es — pas depuis une excitation artificielle. Tu parles vrai, tu invites, tu proposes, tu laisses la place au oui et au non. Et tu te fais cette promesse : « Je continuerai d’avancer, avec douceur et exigence, parce que mon feu le mérite. »

La puissance d'entrepreneure atypique n’est ni un mythe ni un privilège réservé à quelques‑unes. C’est une force bien réelle, parfois enterrée sous les peurs et les habitudes, mais toujours disponible quand tu la reconnais, la protèges et l’orientes. Relier ambition (le désir) et puissance (le soutien), décider sans concession, marcher devant en créant la sécurité de l’intérieur, nourrir ton feu par la dévotion : voilà le chemin.

🎧 Et si tu veux aller plus loin dans l’expérience et les déclics concrets, écoute l’épisode 139

du podcast Entreprendre Hors des Normes : « Libère ta puissance d’entrepreneure atypique » → https://www.horsdesnormes.com/podcast